Sur la route de Vouvray "La route à pied est longue et les grandes lignes droites nous désespèrent car nous n’en voyons jamais la fin. Heureusement que j’ai mes sandales ! Mais je garde mes bottes au-tour du cou. Je ne voulais pas m’en séparer malgré l’insistance de plusieurs allemands, le long de la route, voulant se les approprier. Nous…
Un pied de statue pour refuge "Vers 9 heures du soir, on nous fait entrer par la petite porte dans l’Abbaye. On est tellement à zéro que notre première envie est de dormir; malheureusement, malgré la grandeur de l’Abbaye les places sont chères et sans arrêt, dans l’obscurité, on nous marche dessus avec un plaisir magnifique"
"Brutalement on nous fait monter ; c’est haut un wagon à bestiaux quand on n’a pas de force ! Une fois dedans, soixante hommes c’est beaucoup : on est terriblement serré et il est très difficile de s’asseoir. Après des heures d’attente, on ferme à grands cris la porte à glissière et il commence à faire une chaleur épouvantable !…
Rob Roy arrive Gare Saint Lazare le 15 mars 1941 " Et me voilà retrouvant Paris, le métro Saint-Lazare comme je l’avais quitté avec la différence qu’il n’y a plus de circulation et des Allemands partout. Tout d’abord, j’ai peur, croyant les avoir sur mes talons comme en Allemagne. Mais pas du tout ; ils sont dans le métro comme de…
Après une longue marche au ralenti, nous arrivons dans l’après-midi en vue du camp. C’est le XVII B et ce sera le nôtre.Une corvée est nommée pour la soupe. C’est la première que nous avons depuis bien longtemps. Elle n’est pas bonne mais elle peut quand même faire plaisir
"J’avais étayé la cave aux pommes de terre. Pendant les bombardements, les enfants restaient avec Den, couchés sur des matelas que j’avais déposés dans un coin et moi, avec mon casque de l’armée, je mettais, de temps en temps, le nez dehors pour voir un peu ce qui se passait ; le ciel était rempli de vrombissements effrayants, la DCA…
"Nous nous précipitons dans les tranchées que nous avions creusées en arrivant, mais ils cherchent le matériel et bombardent les camions de la "250 rouge" sur la route d'Auménancourt le-Petit "
"Nous sommes tous repérés et cernés. Plusieurs fois nous nous en sommes sortis mais cette fois il n’y a rien à faire. Il n’y a plus qu’à attendre. J’avale une dernière goutte de cognac que je gardais toujours sur moi. Je fais disparaître tous mes papiers et puis nous sortons de notre cachette les bras en l’air"